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Chapitre 2
Je suis assise contre le rebord de la fenêtre. La nuit est mon environnement, mon terrain de jeu. C’est comme mon chez moi. La nuit me cache et me protège depuis toujours. Je peux m’y cacher, courir sans être vue. Le jour, on peut me voir plus facilement, mon ombre me trahis et mes longs cheveux noirs aident à me distinguer dans la foule.
Assise sur le rebord de la fenêtre, je tourne la bague de ma mère entre mes doigts. La bague que je tourne et retourne entre mes doigts est la seule chose qui me reste d’elle. Elle a tenté de tuer mon frère il y a dix ans environ, elle était folle. Le pire dans cette histoire, c’est qu’elle a réussi. Mon frère est mort à l’âge de quatre ans. Ma mère c’est suicider peu après. Je n’avais vraiment pas envie de penser à tout ça, je ne savais pas quoi penser d’autre de ma mère, a part à sa folie.
Derrière moi se trouve la chambre du garçon que j’ai étranglé. La star que j’ai failli tuer. Matthew Josh. Il dormait dans son immense lit à baldaquin. Sa chambre avait une taille qui aurait pu contenir tout un appartement.
Le ciel est couvert, la lune est invisible, si bien qu’il n’y a qu’un fin filet de lumière qui réussit à traverser l’épaisse pénombre. Je tente de repousser ces mauvais souvenirs et de me concentrer sur ma mission. Je ne suis qu’une Aspirante, c’est-à-dire une future Auxiliaire, mais plus élevée qu’une jeune. Dans la société des Auxiliaires, il y a un ordre social en fonction de son apprentissage et de son expérience. Il y a d’abord les Jeunes, les Auxiliaires les surnomment les Doudous. Puis il y a les Aspirants, qui doivent accomplir un certain nombre de missions avant d’hériter du titre d’Auxiliaire. Je porte la même tenue qu’un peu plus tôt dans la journée, sauf que cette fois j’ai laissé mes longs cheveux détachés. Ils sont longs et noirs comme les abîmes contrairement à mes yeux qui sont d’un bleu pur comme celle d’une rivière (d’après Mikel qui a le don pour trouver une comparaison à tout ce qu’il voit).
J’entends des pas dans mon dos, Matthew Josh se trouve derrière la fenêtre et commence à l’ouvrir. Je m’agrippe au rebord de celle-ci pour ne pas tomber. Il ouvre la fenêtre en grand et me regarde. Le silence dure un moment tandis que nous nous jaugeons du regard. Je ne pense même pas à m’excuser pour ce que j’ai fait, c’était une erreur et rien d’autre, c’est tout. Puis il finit par me demander :
- Qui es-tu ?
- Une fille.
Il ricane tout en haussant un sourcil. Il se met la main dans ses cheveux pour ce les ébouriffés. Je le trouve idiot.
- Je crois que jusque-là, je l’avais remarqué. Mais c’est quoi, ton prénom ? Et pourquoi tu campes devant ma fenêtre aussi ?
- Je n’ai pas de prénom, mentis-je. De plus je suis là pour te protéger. Alors referme cette fenêtre et ferme ta porte à clé, c’est plus sûr. On a tenté déjà de te tuer une fois, mais on dirait que ça ne te suffit pas.
- Faux, on a tenté de me tuer deux fois, expliqua-t-il en ricanant. D’abord au fusil et ensuite en tentant de m’étrangler.
- Tu t’attends à ce que je te fasse mes excuses ?
- Oui, d’ailleurs je te remercie de m’avoir sauté dessus pour me protéger. Répondit-il avec un regard appuyé. Même si toutes les filles veulent me sauter dessus bien sûr.
Je ne répondis rien, je tourne seulement la tête en direction de la ruelle.
- Je te trouve très bavarde. Tu sais que tu trouves dans la chambre la plus convoité de tout Paris ? (Il se repasse la main dans les cheveux.) Si j’étais toi je… Qu’est-ce que tu fais ?
Je me lève. Il était temps de faire ma ronde. Sans un mot je m’agrippe au toit qui se trouve au-dessus de la fenêtre et je force sur mes bras pour m’y faire monter. Pourquoi devais-je m’occuper d’un gars pareil pour ma première mission ? J’aurais pu surveiller un homme réellement important et qui en valait la peine. Cependant les hommes qui s’intéressaient à lui étaient eux aussi bien trop importants pour qu’on ne les prenne pas au sérieux.
Je monte jusqu’à la cheminée et commence à descendre de l’autre coter du toit. J’y vais petit à petit pour ne pas glisser. Je regarde dans la ruelle, et vois deux hommes se parlant. Je regarde autour de moi pour voir si je ne peux pas entendre leurs conversations de plus près. Je décide de faire un nœud coulant et de l’accrocher à la cheminée, ce que je fis sans attendre. Doucement, je descends le long du mur après avoir pris soin d’accrocher la corde à une boucle de ma ceinture pour qu’elle puisse coulisser. Une statue sur la façade me sert de cachette. La voix des deux hommes était à peine audible malgré le fait qu’on puisse distinguer une nette excitation.
- Il est arrivé ce matin en avion et il a été attaqué alors qu’il se rendait dans cet hôtel !
- Dans cet hôtel ? Celui-ci tu veux dire? Demanda le second homme en pointant le bâtiment. Lorsque ma fille le saura elle campera devant l’hôtel sois-en sûr ! Elle est fan de lui !
- Pareil pour la mienne qui a, à peine sept ans !
Les deux hommes se quittèrent pour rentrer chez eux sans rajouter quelque chose de plus au sujet de Matthew Josh. Je trouvais ça suspect, je décide donc de retourner rapidement à mon poste pour pouvoir continuer ma mission. Lorsque je revins, la jeune star n’était plus à la fenêtre cependant, mais il était sur son lit, allongé en train de regarder un film sur son téléphone. Il leva la tête lorsque je m’approchai de lui.
- Alors tu étais partie où ?
- Je faisais ma ronde.
- Sérieusement ? Demanda-t-il en retenant un fou rire. Et alors ?
- J’ai vu deux hommes qui parlaient de toi et comme quoi leurs filles t’aimaient. (Le beau brun souri de plus belle et passa sa main dans les cheveux). C’est suspect si tu veux mon avis, de venir si près de ton hôtel.
- Voyons poulette tout le monde parle de moi, qu’est-ce que tu crois ? Les gens m’aiment, c’est normal ! Aucun souci à se faire ! Cependant, si la prochaine fois tu voulais bien demander à ces papas si leurs filles voudraient bien venir dans ma chambre je t’en serais reconnaissant.
- Tu es sale. Dis-je en me tournant.
Comment les filles pouvaient elle donc trouver un garçon comme lui attirant ? Il n’avait rien pour plaire, même son physique n’était qu’illusion. Tandis que je fermais les fenêtres à clé, j’entends au-dehors un brouhaha. Or il était bientôt une heure du matin. Que se passait-il donc ?
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Commentaires
13luceSamedi 3 Août 2013 à 12:55J'ai remarqué une faute qui m'a sauté aux yeux côté s'écrie comme ça et j'avoue que ça fait très bizarre de le voir écris comme ça. Sinon j'adore ton histoire elle est remplie de suspense du début à la fin elle est génial continue comme ça ;) Au fait pourquoi est ce que je suis visiteur ;( Car je suis la seule mais bon, on fait avec :/Répondre-
Saza1Lundi 12 Août 2013 à 21:29Tu en "visiteur" car tu n'es pas inscrite sur Kazeo, mais ne t'inquiète pas tu n'es pas la seule! Et puis tu dois être une des seules qui poste un commentaire aussi ;)
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23luceJeudi 15 Août 2013 à 12:43C'est parce que c'est un blog génial !!!-
Merci beaucoup! :3 J'és^ère que je ne te décevrais pas dans la suite ^^
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33luceVendredi 16 Août 2013 à 11:07T'inquiète avec ce que t'a déjà fait faut vraiment écrire tout sans queue ni tête.Au fait t'a vu le message que j'ai mis dans ton livre d'or ?4p'tit crapaudSamedi 18 Janvier 2014 à 13:53Bravo c'est super bien écrit continu comme ça-
Merci beaucoup!
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