• Chapitre 3

    Chapitre 3
     
     

    J’ouvre le plus rapidement possible la fenêtre en gardant toujours un œil sur Matthew Josh. S’il faisait une bêtise, on risquerait encore de vouloir le tuer. Lorsque je me penche par la fenêtre, je sens mon cœur faire un bond dans ma poitrine. En bas de l’immeuble, je venais d’apercevoir pendant un fragment de seconde toute une foule qui criait et hurlait en direction de la chambre de la star.

    Je vis alors le jeune homme s’approcher de la fenêtre tout en déboutonnant son chemisier. Qu’est-ce qu’il fait ? Pourquoi s’approche-t-il ainsi de la fenêtre ? Moi-même j’avais reculé pour éviter que l’on ne me voie, et lui fonçait tout droit dans ce piège ! Un petit peu avant qu’il atteigne la fenêtre, j’attrape son bras. Il devait voir dans mon regard une réelle peur parce qu’il devient soudainement inquiet.

     

    - Quoi ? Ça va .

    - Il y a trop de monde dehors ! Vite, viens !

     

    Je l’entraine dans un coin de sa chambre et lui confie un couteau caché dans mes longs gants. Je lui demande alors de s’assoir et d’attendre ici. Mais il reste planté comme un piquet avec son couteau dans la main. Subitement, j’ai peur qu’il ne se blesse lui-même avec cette arme. Je lui donne alors des conseils de survie de basse par conséquent.

     

    - Si quelqu’un tente de rentrer dans ta chambre tu te trouves une cachette sous le lit si possible, tu caches ce couteau dans ton pantalon, mais attention, en évitant de te blesser ! Et lorsque le tueur se trouvera derrière toi, tu lui plantes le couteau dans la jambe. Ensuite…

     

    Matthew Josh m’agrippe les bras fermement et me regarde droit dans les yeux.

     

    - Écoute fillette, cette foule dehors est ici, pour moi ! Ce sont mes fans ! Aucun ne tentera de me faire du mal tu entends ? Ce sont des fans et ils veulent me voir ! Je ne peux pas les faire attendre plus longtemps, ils ont besoin de moi !

     

    Cette fois, c’est à mon tour de rester planter avec le couteau qu’il me remit dans la main. Il sourit de pleines dents et me fit un clin d’œil avant de se diriger vers la fenêtre. À peine est-il arrivé devant que j’entends la foule en délire. Comment les filles pouvaient-elles crier aussi fort ? Était-ce même possible ?

    Il est débile ma parole. Il cherche à se faire tuer ou quoi . Et si un tueur se cacher dans la foule . Si quelqu’un tentait de lui tirer dessus . Il mourrait sans demander son reste… D’instinct je fonce sur lui et le renverse, et celui-ci tombe au sol tout en criant. À peine a-t-il eu le temps de comprendre ce qui venait de se passer que je m’étais déjà relevé en me précipitant sur la fenêtre. En bas, je vois des centaines de lumières m’éblouissant. Sans réfléchir je me mets à hurler :

     

    - NE VENAIS PLUS JAMAIS ICI, VOUS M’ENTENDEZ ! À CAUSE DE VOUS ON POURRAIT LE TUER SANS QUE PERSONNE NE LE REMARQUE !

     

    Puis, sans cérémonie, je ferme la fenêtre en m’éloignant de ce vitrage comme si je voyais un homme armé. Si quelqu’un voulait le tuer, se serrait le bon moment. Je tire un poignard de ma botte tout en ayant toujours l’autre de tout à l’heure et j’attends, tel un fauve qui guette sa proie. Mes muscles sont tendus devant cette fenêtre d’hôtel.

     

    - T’es complètement malade ! Pourquoi on m’a foutue une barge pareille sur le dos ? Tu n’es jamais sortis de ta grotte ou quoi . Ce sont des fans ! Ils m’aiment, ils ne veulent pas me tuer !

     

    Je ne l’écoute que d’une oreille, mon esprit reste rivé sur la fenêtre. Puis soudain je sens une poignée de main me tirer par le bras m’obligeant à retrouver une position normale. Il me regarde avec un regard noir, mais ne semble pas comprendre que je suis la meilleure à ce petit jeu-là.

    Qu’est-ce qu’il ne comprend pas ? La dernière fois qu’il a failli y passer, c’était parce qu’il se trouvait au milieu d’une foule hurlante ! La foule le rend vulnérable, facile à tuer. Comment peut-il avoir oublié si facilement cet épisode et reproduire la même erreur le soir même ?! Voulait-il réellement mourir ? Devant mon regard, il me posa une question qui me semble tout aussi stupide que les précédentes qu’il m’avait déjà posées auparavant.

     

    - Pourquoi penses-tu que, dehors, se trouve quelqu’un qui voudrait ma mort ?

    - On peut te tuer n’importe où, n’importe quand, et la règle c’est de ne jamais relâcher sa vigilance. N’importe qui pourrait vouloir te voir mort. Je viens de te sauver la vie merde, j’attends des remerciements !

    - Tu rigoles . C’était mes fans dehors, qu’est-ce que je vais leur dire ?

    - Je prends soin de toi, ok . Je ne veux pas que tu sois exposé, pour éviter que quelqu’un n’en profite pour te blesser, pigé ?

    - Tu’es vraiment la fille la plus paranoïaque que je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer. Je n’y crois pas… Lorsqu’on devient connus ce n’est pas pour se cacher !

     

    Je ne répondis pas, je me place devant la fenêtre pour l’éviter d’approcher. J’ai pour mission de veiller sur lui, il ne va tout de même pas tout faire capoter ? Seulement parce que Monsieur aurait envie de faire coucou à moitié dénudé ?

    Il me regarde avec un regard mauvais, il marmonne « je vais poster un message sur Twitter pour te faire passer pour ma cousine et qu’après avoir trop bu tu as balancé ça. » Puis sans rien rajouter, il monte dans son lit, allume sa propre musique pour s’endormir puis éteint la lumière, et finit par s’endormir rapidement. Cependant, je suis toujours campé devant la fenêtre. À moitié cacher dans l’ombre, je regarde dans la rue. Petit à petit elle ce vide, et enfin la dernière personne quitte le Boulevard. Je reste encore longtemps à surveiller dans le noir la rue en contrebas.

    Que se passerait-il si quelqu’un voulait revenir après la foule pour pénétrer dans l’hôtel sans que personne ne le voie arriver ? Puis la fatigue prend le dessus, je place l’armoire devant la porte pour que personne ne puisse rentrer, puis je m’allonge par terre devant la fenêtre.

    La mission doit être une priorité, pour un Auxiliaire. C’est la règle numéro une. Le sommeil ne tarde pas à venir. Mais cependant, même en dormant je reste sur mes gardes, je sens toujours le sol sous mon corps, et entends le chant des oiseaux nocturnes au-dehors et la longue et profonde respiration de Matthew Josh. Rester sur ces gardes et le meilleur atout pour ceux ne pouvant se défendre aussi bien que les Auxiliaires musclés. J’étais plutôt petite, et malgré le fait que je sois forte, je n’avais pas beaucoup de force musculaire. Ce conseil était mon meilleur atout.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :