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    Etant en vacance je ne peux publier la suite d'Eternity aussi soiuvent qu'avant, les images d'en-tête seront poster plus tard... Merci de votre compréhension
     
     
     
     
    Le choc m’a fait expulser tout l’air de mes poumons, je finis par prendre conscience de ma situation. Pour la première fois depuis que je suis tout petit, je me rends compte que je suis... stupide. Il y avait une personne dans la salle même et pourtant, par simple peur de déranger celui que je dois protéger, je me suis mise dans cette situation débile.
     
    J’aurais dû appeler Matthew pour qu’il m’aide, mais le simple fait de recevoir de l’aide m’est étranger. Je ne sais absolument pas quoi faire maintenant, mon sang continue de couler et j’entends soudainement une voix lointaine. Je crois que quelqu’un tourne autour de moi, une lumière blanche m’aveugle, mais je ne vois que par moments des ombres la cachant.
     
    Je me réveille dans mon lit, il fait nuit dehors et rien ne m’aveugle cette fois-ci. Par contre, je sens une présence à mes côtés, je tourne la tête et je vois Mikel. Mikel est un Auxiliaire lui aussi, nous avons passé notre enfance ensemble, et à chaque fois que je faisais des cauchemars, il venait dans mon lit et veiller à coté de moi.
     
    Je tourne la tête pour le regarder, mais il ne le remarque pas. Il a de longs cheveux noirs en batailles sur sa tête, contrairement à Matthew ces cheveux le sont constamment. Il a des yeux vert profond, des yeux qui m’aidait à m’endormir lorsque j’étais plus petite après un mauvais cauchemar. Il avait gardé ses vêtements de la journée. Il portait une paire de bottes militaire noires, ainsi qu’une combinaison fait pour pouvoir se mouvoir facilement. 
    Il tourne enfin son regard vers moi. Il regarde tout le monde avec le même regard. Un regard sans émotion. 
    Même si on pourrait croire que ce regard est un regard noir ce n’était pas son attention.
     
    - Un cauchemar Linda ? 
    - Horrible. J’ai rêvéque j’avais failli a ma mission et que mon client était mort.
     
    Mikel tourna la tête vers le mur du fond pour ne plus me regarder en face. Il me répondit d’une voix blanche.
     
    - Ce n’est pas le plus horrible pour une Pré-Auxiliaire. Le plus horrible serait que tu meurs puis que ton client se fasse tuer par la suite.
     
    J’ai rapidement compris le sous-entendu. Il ne veut plus que je me retrouve à l’hôpital, je dois protéger mon client sans me blesser au péril de laisser mon client sans surveillance. Il a raison, le pire serait que je sois tué après avoir tenté de défendre mon client et que j’en meurs. Mon client serait alors exposé au danger sans aucune protection, et j’aurais alors failli a ma mission.
     
    - Tu ne dois pas mourir pour une mission de ce genre.
    - Je sais.
    - C’est dur de recruter des enfants pour donner de futur Auxiliaire.
    - Je sais.
    - J’ai pris des risques pour venir ici, tu en serais consciente . Quitter mon client juste pour venir te voir à l’hôpital, je risque d’être tué pour ça.
    - Je sais...
    - Bon, j’y vais.
     
    Il se lève de mon lit et ouvre la fenêtre de ma chambre d’hôpital. Il sort une corde pour descendre les trois étages par l’extérieur. 
     
    - Mikel ! S’il te plaît, reviens me voir une autrefois!
     
    Je regrette aussitôt ce que je viens de dire, il me dévisage avant de me lâcher sèchement :
     
    - Je suis un Auxiliaire, ma mission passe avant tout, même avant mes sentiments. N’oublie pas qui je suis ni qui tu es. Les sentiments sont dangereux.
     
    J’ai envie de répondre encore une fois un « Je sais. », mais les deux mots restent cette fois-ci coincés dans ma gorge. Mikel est depuis tout petit comme un frère pour moi, je ne sais pas si je dois m’offusquer de ce qu’il m’a dit, car il n’a pas tort, il a même complètement raison. Je suis une Auxiliaire, je ne dois pas l’oublier. Or avec Matthew, j’ai à quelques moments tendance à me prendre trop de liberté ces derniers jours, à me poser trop de questions sur moi-même. Il a raison de me rappeler que les sentiments sont dangereux, inutiles, et doivent être mis de coter lors d’une mission.
    Il me regarde une dernière fois en me jetant un regard hésitant. Il veut me dire quelque chose, ça crève les yeux. Mais quelque chose se bloque en lui, il reprend son regard impassible et répète une fois de plus :
     
    - Les sentiments sont dangereux, alors mets les de coter.
     
    Je le regarde passer par la fenêtre. Il descend doucement pour ne pas faire de faux mouvements et tomber, je vois le haut de sa tête disparaître puis, une dizaine de minutes plus tard, je vois la corde ce tendre puis tomber. Je n’entends plus rien, et ne vois plus rien, il est aussi discret que l’herbe qui pousse, aussi transparent que l’air ou le vent. 
    Je prends alors une décision qui me coûte cher, malgré le visage de Mikel et de Matthew qui ce mélange, je chasse mes sentiments les concernant tous les deux. Je me sens vide soudainement, après avoir pris cette fameuse décision. Une sensation que je crois qu’un être humain ne devrait pas ressentir, un sentiment où l’on ce sent détacher. Un sentiment qui nous met dans une sorte de bulle, à l’écart de tout. A l’écart des jeunes dehors chantant à tue-tête, à l’écart des médecins courant dans les couloirs pour sauver un malade.
    Les blessures physiques font mal, elles ouvrent une partie de l’esprit et nous en exprimons la douleur en criant ou en grimaçant. La douleur dans la tête cependant elle, n’ouvre pas l’esprit, la blessure renferme l’esprit sur lui-même, ne cherchant d’aide que dans les petits globules blancs de son corps.
    Je décide alors de rester un jour de plus pour me reposer puis de retourner à ma mission, malgré mes blessures physiques, peu importe qu’elle quelle soit. Mon contrat devait durer un mois, et mes supérieurs étaient payés plus de trois cent mille euros pour la protection de ce jeune homme. Je devais durer un mois seulement, seulement 30 jours.
     
    J’étais enfin prête à survivre.

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